- "El Lobo" Torres
- Arrivée sur les îles : 16/07/2020
Aventures : 113
Crédits : avatar arte, signature aeternam, icons walrus
el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Ven 17 Juil - 0:26
~ Carte d'identité ~
Il faut dire que son charme y est pour quelque chose : l’humour est son arme de choix et il a hérité du rire sincère de sa mère, des éclats souvent contagieux qui en allègent plus d’un. Pirate d’une extrêmité à l’autre, il se sait plaisant et n’hésite pas à faire des yeux doux à qui que ce soit pour obtenir ce qu’il veut, son compas moral n’étant pas souvent réglé sur l’honnêteté.
Cette propension à la discrétion et à la rigolade sont évidemment une bonne façon de maintenir les autres à distance. Il a étouffé beaucoup de choses au fil du temps, le Loup de mer. N’ayant toujours pas fait la paix avec son passé en Espagne et avec lui-même, le déni et l’alcool sont ses meilleurs alliés en temps houleux, et c’est généralement à la taverne qu’on le retrouve lorsque son pied retrouve la terre ferme.
Sur le navire, il prend ses tâches au sérieux. Il n’est pas du genre à remettre en question l’autorité sans raison et, lorsqu’il le fait, c’est qu’il est convaincu qu’il y a une meilleure décision à prendre pour le bien de l’équipage, qu’il considère véritablement comme des membres de sa famille. Les nombreuses années d’expériences qu’il a sous le coude font de lui quelqu’un de confiant en ses décisions… parfois un peu trop, au point où ses erreurs le rendent de fort mauvaise humeur.
~ Compétences ~
~ PASSE TA SOURIS ~
~ In Real Life ~
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<bbeard>✦ Santiego Cabrera</bbeard> (<a href="https://krakens-lair.forumactif.com/u15"><em>"El Lobo" Torres</em></a>)
Prénom :
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Nom de Famille :
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- "El Lobo" Torres
- Arrivée sur les îles : 16/07/2020
Aventures : 113
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Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Ven 17 Juil - 0:26
~ Vos Aventures ~
1692 – DIX-HUIT ANS
« Il n’y a rien que je puisse faire. » Le ton de l’Espagnol aux traits volontaires et au regard dur est sans appel : il est décidé à ne pas user de son pouvoir. Même si les demandes sont raisonnables, que son titre et sa fortune en resteront intactes et qu’il pourrait faciliter la vie du jeune adulte qui se tient devant lui, il n’en fera rien. Son pouvoir réside en cette position de privilège qu’il occupe. Dire non est son droit et les conséquences ne seront pas siennes. Le requérant dévisage son hôte un moment, défiant, mais finit par incliner la tête. « Señor de Córdoba. », le salue-t-il, dents serrées, avant de se retirer. Vague coup d’œil adressé à un garçon à peine plus jeune que lui près de la sortie et le voilà qui s’éloigne de la noble demeure, le pas déterminé.
Ce soir, il quittera l’Espagne.
1673 – MOINS NEUF MOIS
La romance est banale. Isabel García, aubergiste depuis qu’elle sait faire tenir un plateau en équilibre. Elle en a vu passer, des clients : marins, marchands et troubadours, artisans tout comme nobles et paysans viennent s’humecter les lèvres et trouver refuge pour la nuit. Des hommes qui aux mains qui traînent et propos lourds qu’elle ignore à coups de chopes, salaire rudement gagné en bout de semaine. En dépit d’un visage vieilli par le quotidien, l’hôtesse est jolie. Sous d’épais sourcils noirs, un regard franc accueille les visiteurs. Pattes d’oie au coin des yeux, signe qu’elle a le rire honnête – et quel rire ! Assurément, beaucoup de cœurs perdent le rythme quand elle s’esclaffe.
Voyageur de passage, il n’a rien de la couleur d’Isabel. Homme d’une austérité rare dans un endroit pareil, il toise les quelques ivrognes d’après-midi derrière sa coupe vide. Bien qu’avare en mots, son allure propre indique qu’il ne le sera pas en pourboire. Cela suffit à la serveuse, qui engage la conversation sur un commentaire engagé sans trop l’être – les femmes opiniâtres rebutent les clients – sur l’une des lois du commerce récemment passées. Un fardeau supplémentaire sur son entreprise déjà fragile dont elle se serait aisément passé. La belle ne laisse toutefois rien paraître de la hargne qu’elle éprouve envers la noblesse décisionnaire : elle se doute qu’elle s’adresse à une voix importante.
Leur échange est étrangement doux. Le noble s’est lui-même opposé à la nouvelle loi sans grand succès, un point de vue qui surprend l’Espagnole. Lorsque sa collègue prendra le relai, elle le rejoindra à sa table. Verre payé par le survenu, la discussion ne mourra qu’aux petites heures du matin alors que deux regards, l’un dur et l’autre franc, se croiseront sur l’oreiller d’une des chambres de l’auberge. Isabel s’éveillera seule.
1692 – DIX-HUIT ANS
La nuit est chaude et presque silencieuse : ne subsistent que le murmure des vagues et d’occasionnels éclats en provenance du village. Au port, de rares marins traînent, bouteille à la main promettant leur discrétion. Selon la croyance populaire, leur présence indique que la mer sera calme. Toujours fort de sa volonté, le jeune homme se glisse dans l’ombre d’une modeste embarcation et dépose quelques reals au creux d’une paume anonyme. Le compte est bon. Un dernier coup d’œil est lancé à ce pays qu’il ne reverra plus, et le talon de ses bottes vient claquer contre le pont usé de la galiote. Au lever du soleil, il sera déserteur de la flotte espagnole.
Son plan est décidé depuis longtemps. Sa demande à de Córdoba, d’abord : la promesse de mettre un terme à la campagne de salissage que mène la femme de ce dernier envers sa mère. La mauvaise réputation que la noble fabrique au nom d’Isabel est une nuisance pour l’auberge, dont les clients se font de moins en moins nombreux. Les temps sont durs et, sans nouvelles têtes à abreuver ou héberger, la tenancière risque de tout perdre. En échange de cette trêve, renouvellement sincère du silence déjà tenu depuis près de vingt ans. Fils sans père aux yeux du monde, le jeune García mourra avec le secret de ses origines bâtardes.
Si la réponse est positive, le voilà promis à une carrière moyenne dans la flotte. Malgré son talent remarquable pour le maniement des armes et sa compréhension intuitive de leur fonctionnement, sa parole le condamne à un quotidien sans vagues. Un poste sans responsabilités ne lui valant aucune attention risquée, il servira dans une discrétion raisonnable. Le sauvetage de l’auberge en vaut le sacrifice. Cependant, si la réponse est négative, la disparition est son dernier recours. Son existence est une menace pour de Córdoba et sa cocue de femme. Il sait que, s’il déserte, le nom d’Isabel García tombera dans l’oubli, loin des représailles de la noblesse. Elle saura s’en relever. Comprendra qu’il l’a fait pour elle, aussi. Après dix-huit dans de sacrifices pour cet enfant qu’elle a aimé malgré les circonstances de son arrivée, à son tour de lui rendre la mesure d’un pareil amour.
C’est donc dans la cale d’un vaisseau de transport de marchandises en direction des colonies qu’il quitte son nom, sa mère et sa vie. Le voyage sera long. Éprouvant, aussi. Il ignore tout de ce qui l’attend de l’autre côté : le Nouveau Monde est un mystère qu’il tentera d’éclaircir, pour le meilleur ou pour le pire.
1689 – QUINZE ANS
« Hé, García ! Tu restes encore dans ton coin ou tu nous suis ? » Son cœur vacille à la mention de son nom et il lève les yeux en direction de la voix. Un ami proche des rangs de l’escadre s’est arrêté près de lui, imité par le groupe qui l’accompagne. Regard plein d’espoir et sourire invitant, l’adolescent attend une réponse. Il le dévisage un moment, presque convaincu par la douceur de ses traits. Ses yeux rejoignent cependant ses mains et, d’une voix basse, souffle un : « Lo siento Torres, pas ce soir. ». Il ne voit pas la déception de l’autre, mais il l’entend très bien dans sa réponse : « Quel loup solitaire tu fais… », se désole le jeune homme. Assez pour qu’une chaleur coupable s’installe dans sa poitrine. Ses dents s’attaquent à sa lèvre inférieure, la retenant de changer d’avis. Il aimerait les accompagner, vraiment… mais, à passer trop de temps avec Torres, il en vient à se faire peur. Ses réactions l’effraient… ses envies, aussi. « Messieurs, el lobo solitario de la flotte espagnole ne nous fera pas l’honneur de sa présence… » est la dernière chose qu’il entend ce soir-là et, un sourire triste peint au visage, il salue la troupe de marins qui s’apprête à prendre la taverne d’assaut.
1692 – DIX-HUIT ANS
C’est le premier nom qui lui vient en tête : « Torres. ». Le pirate le toise un long moment et, malgré sa fulgurante envie de le faire, il ne baisse pas le regard. Après tout, l’homme lui doit sa vie. « Et tu dis que tu sais naviguer, Torres ? ». Son ton est suspicieux, évidemment. Lui non plus ne ferait pas immédiatement confiance à un inconnu dont il venait d’attaquer le navire. « Oui m’sieur, j’ai fait partie de la marine espagnole. Et je sais me battre. », affirme-t-il. Une réponse qui déclenche un rire gras du côté du bandit. « La marine espagnole ? Me dites pas que vous appelez ça une marine ! », s’esclaffe-t-il. Et, quand enfin son hilarité s’épuise, il ajoute, œil sévère, mais brillant : « Et ce sera Capitaine pour toi, pas m’sieur. ».
En entendant les clameurs en provenance du pont de la galiote, il avait immédiatement su que quelque chose n’allait pas. Enfoui derrière les barils de vin et autres victuailles, il s’était vite extirpé de sa position de marchandise, conscient qu’il devait agir s’il voulait survivre. Modeste lame en main, il s’était précipité vers l’action, un voile froid lui couvrant le dos à la vue de ce qui s’y déroulait. Des pirates. Le Nouveau Monde ne demeurerait qu’un fantasme et son évasion serait de courte durée. Dans ce qu’il avait cru être ses derniers instants, il avait vu un membre de l’équipage réduit progresser derrière un pirate à la carrure imposante, sabre levé en menace. Sans y penser, lui-même s’était élancé à sa suite, interceptant la sournoise manœuvre juste avant que l’arme ne s’écrase dans le dos du flibustier inconscient. La vie de l’un de ceux qui avaient accepté de le transporter contre la sienne, maintenant garantie par la dette d’un capitaine distrait.
Le voilà ainsi moussaillon à bord de l’une des galères les plus craintes des mers des Caraïbes. Il se fait vite remarquer, le Torres : il n’a pas menti en disant qu’il sait se battre, et sa nouvelle vie devient l’essence même de son identité. Des années passées ne reste qu’un souvenir qui mourra avec lui. Lorsqu’on le questionne trop sur ses antécédents, une main posée sur la crosse de son pistolet, dont il ne se sépare jamais, suffit généralement à faire taire les curieux. Il est né lorsqu’il a quitté l’Espagne.
1706 – TRENTE-DEUX ANS
Le nom lui fait l’effet d’une vague en pleine marée d’automne. « Général de quoi, t’as dit ? », qu’il demande un peu trop abruptement à l’un de ses congénères. « Général de Córdoba. Il vient reprendre Nassau. ». La dernière phrase est prononcée à la moquerie, et le Loup de mer force un rire afin de dissimuler son trouble à son interlocuteur. Presque deux décennies se sont écoulées depuis qu’il a entendu ce nom maudit pour la dernière fois. Deux décennies, trois navires, et un moussaillon ultimement promu maître d’armes. Ses lèvres rejoignent la bouteille pour en extraire les dernières gorgées de rhum, et il s’excuse aux membres de son équipage avec qui il remplit la taverne du coin. Le Fuath lève l’ancre demain à l’aube : loin de Nassau, il lui sera difficile de trouver ce fameux général.
Il ne sait pas à quoi il s’attendait en posant les yeux sur l’Espagnol. Évidemment, ce n’est pas le de Córdoba qu’il connaît. Toutefois, le Général n’est certainement pas étranger à ce dernier. Mêmes traits volontaires, même regard impénétrable. L’adolescent près de la sortie lui revient en mémoire et, pour la première fois depuis longtemps, son cœur se serre de n’avoir été que le fils bâtard. Un sentiment qui le trouble encore bien après que la garde de son demi-frère ne l’ait brusquement écarté du chemin de celui-ci, insultes méprisantes crachées dans sa langue maternelle au passage – un hijo de perra drôlement senti.
1714 – QUARANTE ANS
À nouveau, le navire s’approche doucement du port de Nassau. Énième pied à terre de cette longue vie de pirate, la sienne. Déjà, son regard devient nostalgique à la vue de la mer calme dont il se séparera quelques jours : loup solitaire qu’il est toujours, il ne vit plus que pour l’eau et espère mourir sur le Fuath, sur lequel il navigue fidèlement depuis un peu plus de onze ans maintenant. D’ici le trépas, cela dit, il y a une taverne qui l’attend…
« Il n’y a rien que je puisse faire. » Le ton de l’Espagnol aux traits volontaires et au regard dur est sans appel : il est décidé à ne pas user de son pouvoir. Même si les demandes sont raisonnables, que son titre et sa fortune en resteront intactes et qu’il pourrait faciliter la vie du jeune adulte qui se tient devant lui, il n’en fera rien. Son pouvoir réside en cette position de privilège qu’il occupe. Dire non est son droit et les conséquences ne seront pas siennes. Le requérant dévisage son hôte un moment, défiant, mais finit par incliner la tête. « Señor de Córdoba. », le salue-t-il, dents serrées, avant de se retirer. Vague coup d’œil adressé à un garçon à peine plus jeune que lui près de la sortie et le voilà qui s’éloigne de la noble demeure, le pas déterminé.
Ce soir, il quittera l’Espagne.
1673 – MOINS NEUF MOIS
La romance est banale. Isabel García, aubergiste depuis qu’elle sait faire tenir un plateau en équilibre. Elle en a vu passer, des clients : marins, marchands et troubadours, artisans tout comme nobles et paysans viennent s’humecter les lèvres et trouver refuge pour la nuit. Des hommes qui aux mains qui traînent et propos lourds qu’elle ignore à coups de chopes, salaire rudement gagné en bout de semaine. En dépit d’un visage vieilli par le quotidien, l’hôtesse est jolie. Sous d’épais sourcils noirs, un regard franc accueille les visiteurs. Pattes d’oie au coin des yeux, signe qu’elle a le rire honnête – et quel rire ! Assurément, beaucoup de cœurs perdent le rythme quand elle s’esclaffe.
Voyageur de passage, il n’a rien de la couleur d’Isabel. Homme d’une austérité rare dans un endroit pareil, il toise les quelques ivrognes d’après-midi derrière sa coupe vide. Bien qu’avare en mots, son allure propre indique qu’il ne le sera pas en pourboire. Cela suffit à la serveuse, qui engage la conversation sur un commentaire engagé sans trop l’être – les femmes opiniâtres rebutent les clients – sur l’une des lois du commerce récemment passées. Un fardeau supplémentaire sur son entreprise déjà fragile dont elle se serait aisément passé. La belle ne laisse toutefois rien paraître de la hargne qu’elle éprouve envers la noblesse décisionnaire : elle se doute qu’elle s’adresse à une voix importante.
Leur échange est étrangement doux. Le noble s’est lui-même opposé à la nouvelle loi sans grand succès, un point de vue qui surprend l’Espagnole. Lorsque sa collègue prendra le relai, elle le rejoindra à sa table. Verre payé par le survenu, la discussion ne mourra qu’aux petites heures du matin alors que deux regards, l’un dur et l’autre franc, se croiseront sur l’oreiller d’une des chambres de l’auberge. Isabel s’éveillera seule.
1692 – DIX-HUIT ANS
La nuit est chaude et presque silencieuse : ne subsistent que le murmure des vagues et d’occasionnels éclats en provenance du village. Au port, de rares marins traînent, bouteille à la main promettant leur discrétion. Selon la croyance populaire, leur présence indique que la mer sera calme. Toujours fort de sa volonté, le jeune homme se glisse dans l’ombre d’une modeste embarcation et dépose quelques reals au creux d’une paume anonyme. Le compte est bon. Un dernier coup d’œil est lancé à ce pays qu’il ne reverra plus, et le talon de ses bottes vient claquer contre le pont usé de la galiote. Au lever du soleil, il sera déserteur de la flotte espagnole.
Son plan est décidé depuis longtemps. Sa demande à de Córdoba, d’abord : la promesse de mettre un terme à la campagne de salissage que mène la femme de ce dernier envers sa mère. La mauvaise réputation que la noble fabrique au nom d’Isabel est une nuisance pour l’auberge, dont les clients se font de moins en moins nombreux. Les temps sont durs et, sans nouvelles têtes à abreuver ou héberger, la tenancière risque de tout perdre. En échange de cette trêve, renouvellement sincère du silence déjà tenu depuis près de vingt ans. Fils sans père aux yeux du monde, le jeune García mourra avec le secret de ses origines bâtardes.
Si la réponse est positive, le voilà promis à une carrière moyenne dans la flotte. Malgré son talent remarquable pour le maniement des armes et sa compréhension intuitive de leur fonctionnement, sa parole le condamne à un quotidien sans vagues. Un poste sans responsabilités ne lui valant aucune attention risquée, il servira dans une discrétion raisonnable. Le sauvetage de l’auberge en vaut le sacrifice. Cependant, si la réponse est négative, la disparition est son dernier recours. Son existence est une menace pour de Córdoba et sa cocue de femme. Il sait que, s’il déserte, le nom d’Isabel García tombera dans l’oubli, loin des représailles de la noblesse. Elle saura s’en relever. Comprendra qu’il l’a fait pour elle, aussi. Après dix-huit dans de sacrifices pour cet enfant qu’elle a aimé malgré les circonstances de son arrivée, à son tour de lui rendre la mesure d’un pareil amour.
C’est donc dans la cale d’un vaisseau de transport de marchandises en direction des colonies qu’il quitte son nom, sa mère et sa vie. Le voyage sera long. Éprouvant, aussi. Il ignore tout de ce qui l’attend de l’autre côté : le Nouveau Monde est un mystère qu’il tentera d’éclaircir, pour le meilleur ou pour le pire.
1689 – QUINZE ANS
« Hé, García ! Tu restes encore dans ton coin ou tu nous suis ? » Son cœur vacille à la mention de son nom et il lève les yeux en direction de la voix. Un ami proche des rangs de l’escadre s’est arrêté près de lui, imité par le groupe qui l’accompagne. Regard plein d’espoir et sourire invitant, l’adolescent attend une réponse. Il le dévisage un moment, presque convaincu par la douceur de ses traits. Ses yeux rejoignent cependant ses mains et, d’une voix basse, souffle un : « Lo siento Torres, pas ce soir. ». Il ne voit pas la déception de l’autre, mais il l’entend très bien dans sa réponse : « Quel loup solitaire tu fais… », se désole le jeune homme. Assez pour qu’une chaleur coupable s’installe dans sa poitrine. Ses dents s’attaquent à sa lèvre inférieure, la retenant de changer d’avis. Il aimerait les accompagner, vraiment… mais, à passer trop de temps avec Torres, il en vient à se faire peur. Ses réactions l’effraient… ses envies, aussi. « Messieurs, el lobo solitario de la flotte espagnole ne nous fera pas l’honneur de sa présence… » est la dernière chose qu’il entend ce soir-là et, un sourire triste peint au visage, il salue la troupe de marins qui s’apprête à prendre la taverne d’assaut.
1692 – DIX-HUIT ANS
C’est le premier nom qui lui vient en tête : « Torres. ». Le pirate le toise un long moment et, malgré sa fulgurante envie de le faire, il ne baisse pas le regard. Après tout, l’homme lui doit sa vie. « Et tu dis que tu sais naviguer, Torres ? ». Son ton est suspicieux, évidemment. Lui non plus ne ferait pas immédiatement confiance à un inconnu dont il venait d’attaquer le navire. « Oui m’sieur, j’ai fait partie de la marine espagnole. Et je sais me battre. », affirme-t-il. Une réponse qui déclenche un rire gras du côté du bandit. « La marine espagnole ? Me dites pas que vous appelez ça une marine ! », s’esclaffe-t-il. Et, quand enfin son hilarité s’épuise, il ajoute, œil sévère, mais brillant : « Et ce sera Capitaine pour toi, pas m’sieur. ».
En entendant les clameurs en provenance du pont de la galiote, il avait immédiatement su que quelque chose n’allait pas. Enfoui derrière les barils de vin et autres victuailles, il s’était vite extirpé de sa position de marchandise, conscient qu’il devait agir s’il voulait survivre. Modeste lame en main, il s’était précipité vers l’action, un voile froid lui couvrant le dos à la vue de ce qui s’y déroulait. Des pirates. Le Nouveau Monde ne demeurerait qu’un fantasme et son évasion serait de courte durée. Dans ce qu’il avait cru être ses derniers instants, il avait vu un membre de l’équipage réduit progresser derrière un pirate à la carrure imposante, sabre levé en menace. Sans y penser, lui-même s’était élancé à sa suite, interceptant la sournoise manœuvre juste avant que l’arme ne s’écrase dans le dos du flibustier inconscient. La vie de l’un de ceux qui avaient accepté de le transporter contre la sienne, maintenant garantie par la dette d’un capitaine distrait.
Le voilà ainsi moussaillon à bord de l’une des galères les plus craintes des mers des Caraïbes. Il se fait vite remarquer, le Torres : il n’a pas menti en disant qu’il sait se battre, et sa nouvelle vie devient l’essence même de son identité. Des années passées ne reste qu’un souvenir qui mourra avec lui. Lorsqu’on le questionne trop sur ses antécédents, une main posée sur la crosse de son pistolet, dont il ne se sépare jamais, suffit généralement à faire taire les curieux. Il est né lorsqu’il a quitté l’Espagne.
1706 – TRENTE-DEUX ANS
Le nom lui fait l’effet d’une vague en pleine marée d’automne. « Général de quoi, t’as dit ? », qu’il demande un peu trop abruptement à l’un de ses congénères. « Général de Córdoba. Il vient reprendre Nassau. ». La dernière phrase est prononcée à la moquerie, et le Loup de mer force un rire afin de dissimuler son trouble à son interlocuteur. Presque deux décennies se sont écoulées depuis qu’il a entendu ce nom maudit pour la dernière fois. Deux décennies, trois navires, et un moussaillon ultimement promu maître d’armes. Ses lèvres rejoignent la bouteille pour en extraire les dernières gorgées de rhum, et il s’excuse aux membres de son équipage avec qui il remplit la taverne du coin. Le Fuath lève l’ancre demain à l’aube : loin de Nassau, il lui sera difficile de trouver ce fameux général.
Il ne sait pas à quoi il s’attendait en posant les yeux sur l’Espagnol. Évidemment, ce n’est pas le de Córdoba qu’il connaît. Toutefois, le Général n’est certainement pas étranger à ce dernier. Mêmes traits volontaires, même regard impénétrable. L’adolescent près de la sortie lui revient en mémoire et, pour la première fois depuis longtemps, son cœur se serre de n’avoir été que le fils bâtard. Un sentiment qui le trouble encore bien après que la garde de son demi-frère ne l’ait brusquement écarté du chemin de celui-ci, insultes méprisantes crachées dans sa langue maternelle au passage – un hijo de perra drôlement senti.
1714 – QUARANTE ANS
À nouveau, le navire s’approche doucement du port de Nassau. Énième pied à terre de cette longue vie de pirate, la sienne. Déjà, son regard devient nostalgique à la vue de la mer calme dont il se séparera quelques jours : loup solitaire qu’il est toujours, il ne vit plus que pour l’eau et espère mourir sur le Fuath, sur lequel il navigue fidèlement depuis un peu plus de onze ans maintenant. D’ici le trépas, cela dit, il y a une taverne qui l’attend…
- InvitéInvité
Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Ven 17 Juil - 0:31
Ouiiiiiii te voilàààààààà Bien contente de t'avoir fait craquer
Bienvenue ici, j'ai hâte d'en savoir plus sur ce loup de mer, même si je risque de venir te sodoyer pour avoir quelques infos
Bon courage pour la suite de ta fiche
Bienvenue ici, j'ai hâte d'en savoir plus sur ce loup de mer, même si je risque de venir te sodoyer pour avoir quelques infos
Bon courage pour la suite de ta fiche
- "El Lobo" Torres
- Arrivée sur les îles : 16/07/2020
Aventures : 113
Crédits : avatar arte, signature aeternam, icons walrus
Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Ven 17 Juil - 0:47
merci beaucoup mon fantôme d'eau douce
bonne chance pour me soudoyer par contre, faudra assumer le prix à payer
bonne chance pour me soudoyer par contre, faudra assumer le prix à payer
- Bethany WilliamsThe problem is not the problem, The problem is your attitude
- Arrivée sur les îles : 03/03/2020
Aventures : 274
Crédits : niniel (ava) ryune (signa)
Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Ven 17 Juil - 1:22
Bienvenuuuuuuuuuuuuuuuuuuuue ! !!
Merci à notre chère "sorcière" de t'avoir si bien vendu le forum ~ j'aime déjà beaucoup ce que je lis actuellement ! (et ça fait du bien de voir que notre travail de recherches est apprécié !)
Bon courage pour la suite et n'hésite pas si tu as des questions, nous sommes là pour t'aider !
Merci à notre chère "sorcière" de t'avoir si bien vendu le forum ~ j'aime déjà beaucoup ce que je lis actuellement ! (et ça fait du bien de voir que notre travail de recherches est apprécié !)
Bon courage pour la suite et n'hésite pas si tu as des questions, nous sommes là pour t'aider !
- "El Lobo" Torres
- Arrivée sur les îles : 16/07/2020
Aventures : 113
Crédits : avatar arte, signature aeternam, icons walrus
Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Ven 17 Juil - 1:40
un immense merci pour cet accueil j'espère que la suite sera à la hauteur
- Estel A. Jawara♛ Madame Dragon ♛
- Arrivée sur les îles : 25/06/2020
Aventures : 105
Crédits : Avatar: Bethany la best / Signature: Bat'phanie et icons: Pando
Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Ven 17 Juil - 2:10
Je suis fan de sa moustache sur le gif de ton profil... Bienvenue à toi en tout cas !
- "El Lobo" Torres
- Arrivée sur les îles : 16/07/2020
Aventures : 113
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Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Ven 17 Juil - 2:34
la moustache la plus classe des caraïbes
merci beaucoup
merci beaucoup
- Erebus Smyrne
- Arrivée sur les îles : 24/06/2020
Aventures : 47
Crédits : Ichi.
Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Ven 17 Juil - 11:24
Ce début de personnage tellement intéressant.
Bienvenue à la maison petit poussin, hâte de lire la suite.
Bienvenue à la maison petit poussin, hâte de lire la suite.
- InvitéInvité
Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Ven 17 Juil - 11:50
Bienvenuue ! Afya a tellement bien fait de te traîner par ici
J'ai hâte de lire l'histoire de ton petit lobo, ça promet !
Bon courage pour la suite !
J'ai hâte de lire l'histoire de ton petit lobo, ça promet !
Bon courage pour la suite !
- InvitéInvité
Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Ven 17 Juil - 11:56
Bienvenue sur le forum ! Il promet, ton pirate militaire, hâte de voir ça
- Alistair Brown♪ The Never Ending story ♪
- Arrivée sur les îles : 17/07/2020
Aventures : 31
Crédits : Pikpik
Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Ven 17 Juil - 17:27
Jolie moustache
- "El Lobo" Torres
- Arrivée sur les îles : 16/07/2020
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Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Ven 31 Juil - 11:39
merci à vous pour ce si bel accueil, vous êtes adorables
@alistair brown
+ @bethany williams je me demandais s'il était possible d'avoir un petit délai j'ai eu un petit souci de santé qui m'a ralenti, normalement ce sera terminé dans les prochains jours
@alistair brown
+ @bethany williams je me demandais s'il était possible d'avoir un petit délai j'ai eu un petit souci de santé qui m'a ralenti, normalement ce sera terminé dans les prochains jours
- Bethany WilliamsThe problem is not the problem, The problem is your attitude
- Arrivée sur les îles : 03/03/2020
Aventures : 274
Crédits : niniel (ava) ryune (signa)
Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Ven 31 Juil - 12:26
Sans souci ! Une semaine, ça te va ou tu préfères plus ? Surtout ne te force pas et prends soin de toi !
- "El Lobo" Torres
- Arrivée sur les îles : 16/07/2020
Aventures : 113
Crédits : avatar arte, signature aeternam, icons walrus
Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Ven 31 Juil - 12:44
@bethany williams une semaine c'est parfait ! merci beaucoup
- John Cormac
- Arrivée sur les îles : 16/03/2020
Aventures : 55
Crédits : blake (ava) ryune (signa)
Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Jeu 13 Aoû - 12:09
Coucouuuuu ! (te notifier est impossible, aled)
Ton délai est dépassé depuis un moment, est-ce que tu en veux un autre ?
Ton délai est dépassé depuis un moment, est-ce que tu en veux un autre ?
- "El Lobo" Torres
- Arrivée sur les îles : 16/07/2020
Aventures : 113
Crédits : avatar arte, signature aeternam, icons walrus
Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Sam 15 Aoû - 17:09
@john cormac mais jpp décidément les guillemets brisent le tag oui
j'aimerais bien un délai supplémentaire en effet, j'ai encore eu des soucis mais j'arrive au bout de ma fiche promis
j'aimerais bien un délai supplémentaire en effet, j'ai encore eu des soucis mais j'arrive au bout de ma fiche promis
- Killian DowFree to sail the seas beyond the edges of the map, Free from Death Itself
- Arrivée sur les îles : 04/03/2020
Aventures : 75
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Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Sam 15 Aoû - 17:52
Coucouuuuuu !!
On va tenter de trouver une méthode pour pouvoir te notifier également ~
Est-ce qu'une semaine sera suffisante ou t'en faudrait-il deux ?
Courage pour ce qu'il te reste de ta fiche !
On va tenter de trouver une méthode pour pouvoir te notifier également ~
Est-ce qu'une semaine sera suffisante ou t'en faudrait-il deux ?
Courage pour ce qu'il te reste de ta fiche !
- "El Lobo" Torres
- Arrivée sur les îles : 16/07/2020
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Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Sam 15 Aoû - 17:55
@killian dow je viens de suivre le sujet, ça devrait aider
une semaine ira (pour vrai cette fois), merci beaucoup
une semaine ira (pour vrai cette fois), merci beaucoup
- Killian DowFree to sail the seas beyond the edges of the map, Free from Death Itself
- Arrivée sur les îles : 04/03/2020
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Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Sam 15 Aoû - 17:59
Pas de souci !!! Tu as donc une semaine supplémentaire :D
Ah oui, ça doit aider un peu de le suivre
Ah oui, ça doit aider un peu de le suivre
- John Cormac
- Arrivée sur les îles : 16/03/2020
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Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Mar 18 Aoû - 23:20
Bravo ! Tu es validé !
FZKOKFZOKFZ *ceci être un bug système* Qu'est-ce que j'ai aimé lire ta présentation, purée, quelle plume tu as etquellemoustache Je veux voir les feels que m'a promis une certaine dramaqueen avec El Bobo Franchement, c'était génial !! Amuse toi bien sur les flots !!
Enfin, si tu as besoin d'une famille ou d'une personne en particulier, c'est par les TÊTES MISES A PRIX et les BANDES qu'il faut passer !
Dans tous les cas, n'hésite pas à te rendre dans les SUGGESTIONS, si jamais tu as des idées ou des interrogations !
Allez, sur ce : Bon jeu ! En espérant que la mer ne te dévore pas tout de suite !
*****
Tu es validé ! ça y est ! Te voilà, officiellement, membre de la Tanière du Kraken ! j'espère que tu as bien lu les lignes en bas du contrat car ton âme nous appartient, désormais. Tout d'abord, vérifie que tu es correctement recenser pour ton AVATAR ; ton NOM & PRENOM ; ton METIER. Si pas, n'hésite pas à contacter le Staff ! Après cela, il te faudra recenser tes HABILITES sinon, on ne saura pas tes points pour les events et cela risquerait d'être... Sanglant, pour toi. Dans la sectionRUMEURS, n'oublie pas de recenser tes liens. Ainsi que tes RP dans la section MURMURES. Si tu es capitaine d'un navire, passe par EQUIPAGES pour donner une idée de ton navire et de ton équipage !Enfin, si tu as besoin d'une famille ou d'une personne en particulier, c'est par les TÊTES MISES A PRIX et les BANDES qu'il faut passer !
Dans tous les cas, n'hésite pas à te rendre dans les SUGGESTIONS, si jamais tu as des idées ou des interrogations !
Allez, sur ce : Bon jeu ! En espérant que la mer ne te dévore pas tout de suite !
- "El Lobo" Torres
- Arrivée sur les îles : 16/07/2020
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Re: el lobo ⚔ in hell i'll be in good company
Mar 18 Aoû - 23:43
merci beaucoup pour la validation
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