Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Aller en bas
John Cormac
John Cormac
Arrivée sur les îles : 16/03/2020
Aventures : 55
Crédits : blake (ava) ryune (signa)

you can't change me - ft Sophie Empty you can't change me - ft Sophie

Jeu 10 Sep - 19:16
Le soleil tombe à l'horizon, se noie dans l'eau. Il disparaît petit dans les mers. Il disparaît comme s'éteint l'animation de la journée en plein milieu de la ville. Les gens se dirigent vers leurs habitations, vers les tavernes. Personne ne se promène de trop le soir, on ne sait pas ce qu'il peut s'y promener. Il y en a un, perdu, assis sur un banc perdu au milieu de l'île, de la ville. La tête baissée, ses yeux se portent sur ses mains, se portent sur les saletés encore présentes. Un clignement des paupières et du sang apparaît sur ses doigts, un sang épais. Un sang qui le rend malade. La tête lui tourne et son regard tremble, ainsi que ses membres. Le bruit d'un tonneau qui tombe et roule, l'enlève de sa folie, retire le sang sur ses mains où il ne reste que la crasse. Rien que de la crasse. Plus de sang, plus d'odeur... Le corsaire souffle et passe une main dans ses cheveux, les ramène en arrière... Son coeur le tiraille encore, il a cette sensation d'avoir des mains qui le saisissent et le tordent avec violence mais, en même temps, avec une extrême lenteur. C'est un poing qui se pose sur son torse, qui tape à plusieurs reprises là où se trouve cet organe si important pour la vie. Un organe douloureux depuis trop longtemps. Lorsqu'il enlève la vie à un pirate, c'est le seul moment où il ne lui fait plus mal. Où il arrive enfin à respirer correctement. A remplacer l'odeur du sang de sa femme et sa fille, par celui de l'ordure à ses pieds.

Là, il n'a pas la possibilité d'apaiser sa douleur. Il ne peut pas faire taire son coeur, son esprit qui se remplit de noir, d'une ombre se répandant dans son crâne et son corps. Il ne peut qu'attendre le lendemain, qu'il attende la nuit qui se passe pour, ensuite, reprendre la mer. Reprendre sa quête de vengeance. Sa soif de sang n'arrive pas à être étanchée, sa vengeance, elle, n'a fait que commencer... Jamais il ne pourra s'arrêter, laisser tomber la traque des pirates avant qu'il n'y en ait plus un seul. John veut les supprimer. Veut les annihiler. Veut les tuer, tous, les uns après les autres. Les "innocents" et les "coupables". Ne sont-ils pas tous coupables ? Lui-même ne devrait plus vivre. Mais ça, il ne le comprend pas qu'il fait partie de cette peste de la piraterie. De cette gangrène qui mérite d'être exterminée du monde, des eaux et des terres. Non, il ne voit pas qu'il est aussi nocif que ceux qu'il traque. Il ne voit pas sa soif de sang, il ne voit pas sa quête de vengeance aveugle. Il ne voit rien, rien à part la mort des autres... La mort de ces rats. De cette vermine !

Assis, il lève les yeux. Il craque sa mâchoire en se souvenant du visage de ces pourritures. En voyant les visages de ceux qu'il avait nommé, un jour, ami. Puis un autre visage. Qui apparaît réellement, face à lui. Ce visage rond, ce blond rappelant les blés. Ce regard froid mais doux. Cette française qui énerve John. Elle l'énerve tellement... De trop. Elle, elle s'évertue, comme d'autres, à vouloir lui faire changer d'avis. A lui faire ouvrir les yeux sur son chemin, son chemin parsemé de sang et de misère. Que sa famille n'aurait jamais souhaité qu'il devienne l'ombre de lui-même, un fantôme arpentant les villes, les mers sans autre but que la destruction. Mais elle, comme les autres, il ne les écoute pas. Non, à la place, il la regarde. Il serre les dents et garde la tête haute. "Les esclaves n'étaient pas à votre goût, miss Roy ?" Un sourire narquois s'étend sur ses lèvres. "Ou avez-vous d'autres plans en tête en venant me voir avec tant de ferveur dans le regard ?" Arrogant, il se redresse sur le banc sur lequel il est assis. La lèvre se soulève sur le côté. Un sourire "chaleureux" mais un regard froid. Un regard sans émotion depuis ces longues années...


Sophie Roy
Sophie Roy
Arrivée sur les îles : 05/06/2020
Aventures : 18
Crédits : 2u2

you can't change me - ft Sophie Empty Re: you can't change me - ft Sophie

Dim 27 Sep - 14:30
L’île sur laquelle je me trouve depuis quelque temps maintenant, celle que j’arpente depuis un moment, où je me suis lancée dans cette activité qui déplait à la plupart… Cette île et cette ville où je le retrouve, cet homme face auquel je me prends inexorablement un mur. Mes cheveux suivent le mouvement alors que je secoue la tête, que ma mine se renfrogne. Oh, je suis ravie de le voir à chaque fois qu’il amène des esclaves, mais… Il n’y avait rien à faire, il s’était comme enfoncé sur une route parsemée de sang. Une route pouvant le mener aisément à sa perte et ça…

« Je ne le veux pas… »

Une simple pensée, unique, qui ne quitte pas mes lèvres alors que je me tiens devant lui, que mes mains se trouvent à ma taille. Mon humeur doit se lire aisément, mais je m’en fiche. Totalement. Comme de la vaguelette au loin. Jusqu’à entendre son ton narquois, cette tonalité qui me donne envie de le secouer.

« Fiche-toi de moi, Cormac. »

J’inspire doucement, fais ce que je peux pour rester calme. M’énerver ne servirait à rien, je le sais parfaitement hormis montrer qu’il a touché un point sensible d’une manière ou d’une autre. Trop tarder à répondre, par contre, lui montrerait clairement que je suis en train de me casser les méninges… Ah… Pourquoi fallait-il qu’il soit ainsi ?

L’une de mes mains quitte ma taille, remet une mèche à sa place alors que je souris, lui fait face. Oh, ce ton narquois ne fait strictement rien du tout, enfin… Ne me fait plus rien, plutôt… Parce qu’avant il me blessait.

« - Les esclaves étaient parfaitement à mon goût, monsieur Cormac. Je suis certaine qu’ils trouveront aisément des acheteurs. »

Je n’allais pas me faire avoir, je devais rester polie – du moins autant que je le pouvais même si il devait se douter que j’étais de mauvais poils – et je l’observe se lever, quitter ce banc sur lequel se trouvaient ses fesses. Je vois ce sourire, mais également ce regard froid et je retiens un léger soupir. Ahlalala…

« - Votre arrogance est toujours aussi impressionnante, Cormac. Je suis certaine que des personnes doivent l’apprécier à sa juste valeur. »

Je joue avec l’une de mes mèches, mon soupire quittant finalement mes lèvres. Son regard est si froid… Si seulement la « chaleur » même factice de son sourire pouvait y retourner un peu… Malheureusement, je doute que cela soit possible vu ce qu’il a vécu…

« - Et si j’ai d’autres plans, je ne vous les dirai pas aussi aisément, monsieur. »

Voyons voir en répondant ainsi, comment allait-il réagir ? Continuer d’être ainsi ? Me dire que je lui faisais perdre son temps ? Partir en se doutant que j’allais être derrière lui ? Je doute qu’il perde ce satané sourire par contre. Marchande d’esclaves et corsaire… s’il ne ramenait pas lesdits esclaves je ne pense pas que l’on aurait pu réellement discuter auparavant… A moins d’un coup de chance, mais… Non… Il était mon fournisseur.

« Je vais encore faire face à un mur de toute façon »

Une nouvelle pensée, une légère moue ennuyée. Pourquoi fallait-il que je tente à chaque fois que je le voyais, que je le savais au port ou dans le coin ? Un léger rictus...

« - Ce banc n'est plus suffisamment à votre goût que votre fessier le quitte ? »

Oui... Je l'ennuyais sur le coup.... Mais je n'y peux rien, lâcher cette bêtise avait été plus fort que moi.
John Cormac
John Cormac
Arrivée sur les îles : 16/03/2020
Aventures : 55
Crédits : blake (ava) ryune (signa)

you can't change me - ft Sophie Empty Re: you can't change me - ft Sophie

Lun 26 Avr - 15:56
Le corsaire observe la blonde en retenant comme il peut cette colère en lui, ce feu qui lui brûle les veines. Un feu bien différent de celui qui le consume depuis des années, un torrent de flammes différent de celui de la vengeance, de la haine, du mépris… Elle est là, devant lui, cette donneuse de leçons. Elle est face à lui, droite, fière, imperturbable. Cela l'attriste presque de voir que sa voix rauque et pleine d'autorité n'a plus d'effet sur cette femme, tout en l'amusant. Loin est le temps où elle était perturbée par sa voix, où elle flanchait car le corsaire était désormais connu pour sa cruauté. "Bien, je n'en doutais pas. Il est rare que je vous rapporte de la marchandise bien trop cabossée que pour être vendue au prix plein. Donc, si ce n'est pas pour les esclaves… Pourquoi êtes-vous là, miss ?" En somme, il s'en fiche bien de savoir pourquoi elle est là… Il s'en fiche jusqu'à entendre ces mots. Apprécier… Oh lui, il l'a été. Il a été aimé, il a été adoré, il a été écouté. Jusqu'à être trahi et brisé. Jusqu'à devenir le fantôme des mers, jusqu'à devenir le tueur sanguinaire… Celui qui ne voit plus que des ennemis en chacun des habitants de Nassau. "Mon but n'est pas d'être apprécié. Si cela vous enchante de croire que des êtres humains m'apprécient, faites donc. Cela ne fera que plus mal, lorsque vous vous rendrez compte que, non, je ne le suis pas." Comment apprécier un homme solitaire, un capitaine froid ? Comment s'attacher à un homme qui se ferme à tout et à tout le monde ? L'arrogance avait été, certes, un trait qui lui avait valu autant des ennemis que des admirateurs, des hommes ou des femmes tombant devant un homme avec tant d'assurance et ce sourire narquois ne le quittant jamais. Maintenant ? L'on sent dans ce sourire qu'il n'exprime rien, réellement, qu'il est simplement vide, ne signifiant que peu de choses.

L'anglais se demande, par moment, ce que serait sa vie s'il n'était pas aveuglé par la haine, s'il n'était pas aveuglé par la vengeance. Aurait-il créé une nouvelle famille ? Aurait-il pu rester à Nassau ? Aurait-il eu autant de sang sur les mains ? Serait-il heureux ? L'est-il ? Non, il souffre. Il souffre et se sent nauséeux dès qu'il voit les affres de son passé, cet épisode plus que douloureux qui brise encore son être en deux… Qui a vidé son âme pour n'y laisser… Rien. "Bien. Vu que vous êtes d'humeur joueuse, allez donc vous amuser ailleurs. Je ne suis pas d'humeur à supporter vos envies risibles." Une marchande d'esclaves qu'il connaît, qu'il sait être impitoyable malgré son statut de femme, cet être normalement inférieur à celui qu'il est : l'homme. Il sait que ce bout de femme a un sacré tempérament, un caractère aussi dur que l'acier. Aussi dur que son regard lorsqu'elle comprend que la personne en face d'elle tente de la berner. Il l'a bien assez observée pour s'en rendre compte, pour comprendre quelles sont les limites avec la française. Cela l'empêche-t-il d'aller plus ? De dépasser cette ligne rouge, bien visible pour ceux comprenant les signes ? Bien entendu que non. Sa vie a été en partie dictée par la malhonnêteté. Par les débordements. Par ce besoin de vivre sa vie comme il l'entendait. À quel moment cela le dérange-t-il que de s'amuser à énerver - voire enrager - un bout de femme blond ? "En fait, c'est plutôt votre compagnie qui n'est plus à mon goût." Lui, l'anglais qui pourtant sait comment est la française. L'anglais qui sait ce qu'elle fera à tel instant, ce qu'elle dira à quel moment, celui qui ne se rend pas compte à quel point il la connait.

Celui qui observe la taverne, voit la porte s'ouvrir et comprend. Une bagarre, rien de plus, rien de moins. Celui qui connaît les combats. L'anglais entend ce clic caractéristique du pistolet, comprend que l'un des deux va tirer mais que surtout, il est bien rare - hormis à bout portant - de toucher sa cible et que, s'il rate, cela toucherait sûrement Sophie. Comme guidé par ses plus bas instincts, ce vieil instinct de protection, il frappe. Sans réellement faire attention. Au moment de la détonation, ses mains agrippent les épaules de la française et la détourne, la sort du trajet de cette balle, en s'oubliant, tout simplement.
Jet Agilité/Vitesse:
Davy Jones Locker
Davy Jones Locker
Lair's Master
Arrivée sur les îles : 01/02/2020
Aventures : 217

you can't change me - ft Sophie Empty Re: you can't change me - ft Sophie

Lun 26 Avr - 15:56
Le membre 'John Cormac' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Event' : 10
Sophie Roy
Sophie Roy
Arrivée sur les îles : 05/06/2020
Aventures : 18
Crédits : 2u2

you can't change me - ft Sophie Empty Re: you can't change me - ft Sophie

Lun 26 Avr - 18:36
Absolument pas touchée par le timbre de cet homme, de cet être que je connaissais depuis tant de temps, de cette personne qui… Non… Je ne pouvais pas lui dire ouvertement qu’il avait pris une certaine place. Je le montrais, d’une certaine manière, mais mis à part ça… Je tenais à lui, à ma manière, mais je ne savais plus totalement de quelle manière le montrer. Cela faisait longtemps après tout… Alors je tentais de le secouer de temps en temps, de lui parler. Juste ça. Quelques moments « uniques », même si cela se résumait souvent au travail. Bien trop souvent, même…

« - Hm… Ne puis-je pas être là juste pour discuter en votre compagnie ? »

Pourquoi fallait-il qu’il y ai toujours une raison ? Sérieusement… Avant d’entendre cette réflexion. Donc, le fait que je l’apprécie était considéré comme faux ? Je ne devais pas être la seule, pas le seul être à vouloir briser la glace même si c’était bien compliqué.

Je soupirais simplement avant de le fixer, de l’entendre dire qu’il allait me laisser parce qu’il n’était pas d’humeur à supporter mes envies… Risibles ? Etait-ce risible de simplement vouloir profiter de sa présence lorsqu’il était au port ? Etait-ce si… Risible de vouloir en apprendre plus sur lui ? Pourquoi est-ce que cela me rendait triste, intérieurement, même si je ne le montrais pas, préférant rester neutre physiquement.

Un souffle, un nouveau, avant de secouer la tête, de ne pas faire attention à ce qu’il se passait ailleurs. Le cœur serré, mes oreilles ne captant que trop tard le son de l’arme à feu, ne percevant que peu le mouvement de John au départ jusqu’à sentir une vive douleur au niveau du bras. La balle se logeant dans celui-ci alors que le corsaire tentait de me déplacer, de me…

Il devait avoir fait ça par automatisme. Je serrais simplement les dents sous la douleur, tentais de le camoufler alors que je savais pertinemment que l’homme face à moi savait que ça pouvait faire un mal de chien. Sauf que je m’en fichais… C’était plus fort que moi de tout camoufler, un réflexe lié à cette période de survie où j’avais fait la majeure partie des choses existant afin de m’en sortir.

« - Bordel. Sont débiles de tirer dans une direction où y a des gens ! Un gosse l’aurait eu en pleine tête. »

Avant qu’un léger râle ne quitte ma gorge, que je le fixe tout de même curieuse et... Je ne saurais expliquer cette sensation que je ressentais. Cela m’avait tout de même rassurée, d’une certaine façon…

« - Tu aurais pu… Rah… »

Un souffle.

« - … Merci, d’avoir tenté de me déplacer je veux dire. »

Mes dents se serrant naturellement à nouveau. Sérieux, qu’est-ce que ça pouvait lancer… Et j’étais bien trop peu habituée pour avoir ce qu’il fallait sur moi. C’en était… Je me sentais idiote, surtout vu les lieux… Je savais bien que les dangers pouvaient se montrer n’importe quand… Et oui, j'avais mal, donc la gêne déjà peu existante envers lui n'était pas du tout présente actuellement ! Même si je me demandais pourquoi il m'avait fait bouger, même si nous nous connaissions, nos liens n'étaient pas... Enfin... Il me permettait d'avoir de la "marchandise", nous discutions parfois rapidement... Mais... Quel était le nom du lien que nous pouvions avoir en réalité ?
John Cormac
John Cormac
Arrivée sur les îles : 16/03/2020
Aventures : 55
Crédits : blake (ava) ryune (signa)

you can't change me - ft Sophie Empty Re: you can't change me - ft Sophie

Mer 5 Mai - 17:46
Tirage au sort du déroulement du combat:

Le regard sombre, bien plus sombre qu'à l'habitude. Un regard froid, froid comme les profondeurs de certaines parties de l'Enfer. Un froid brûlant. Un froid de rage. Trop lent. Voilà ce qu'il avait été. Trop lent. Une seconde de trop et voilà, c'était la française qui se prenait la balle. Lui qui avait eu ce réflexe, qui avait eu ce besoin de la protéger en voyant l'arme sortie. L'arme levée en leur direction. Il se fichait bien de se prendre des balles, d'être malmené, blessé ou troué par n'importe quel projectile. Oui, il se fichait de lui-même mais là…

Le sang coulait sur le bras de la blonde, elle qui parlait simplement de l'éventualité qu'un enfant aurait pu se le prendre en pleine tête… Elle qui ne bougeait pas, qui ne bronchait pas… Qui prenait sur elle… Un merci se perdait mais il n'entendait pas. Son bleu était plongé dans le rouge écarlate… Le bleu devenu enragé, alors qu'il lâchait enfin les épaules de Sophie. Comme un esprit de la vengeance, il se laissait être mené par une force extérieure. Une main sur le pistolet accroché à sa ceinture, alors que ses pas le faisaient contourner l'esclavagiste.

Un tir vers l'un des hommes et, juste après, c'était sa lame qui sortait de son fourreau pour venir trancher dans le vif, dans la chair de ces êtres qui personnifiaient actuellement la rage du corsaire. L'ancien pirate souriait en se battant, en esquivant les coups portés par l'un ou l'autre… Du sang s'accumulait sur lui mais ce n'était que celui des autres hommes. Ce liquide carmin recouvrait petit à petit le visage et les vêtements de John. Tel le Diable, il dansait au milieu de cet affrontement, la lame dans une main et l'autre servant pour repousser ou attraper ses opposants.

Le Diable, parce qu'il ne montrait aucune émotion. Il ne souriait pas, il ne riait pas… Le trou béant dans son torse se comblait le temps d'un combat mais, surtout, l'escarmouche lui permettait de "venger" la blessure. De montrer qu'avant de sortir son arme, il fallait savoir l'utiliser… Jusqu'à les voir fuir. Les voir courir, eux, recouverts de sang et de blessures. "C'est ça ! Fuyez ! Ça se dit marins mais ça ne sait même pas gagner un combat en deux contre un ! - un grognement profond, la voix rauque devenant cinglante - Ne me recroisez pas ! Ou je vous arrache les tripes à la main !"

Sa main attrapait le pistolet au sol, le remettait à sa ceinture et prenait l'épée pour la remettre dans son fourreau. Oubliant d'essuyer la lame imprégnée du sang de ces hommes. Oubliant qu'il avait pu être blessé dans l'affrontement. Il se mettait en route vers la blonde, attrapait avec une douceur inattendue son bras : "Ce n'est grave qu'en apparence. Je peux vous soigner ça en très peu de temps, avec une simple aiguille, du fil et une flamme." Le pirate devenu corsaire, avait bien été obligé d'assister le menuisier, d'apprendre à se soigner, à soigner les autres… Mais à protéger son cœur ? Il ne semblait ne pas y être arrivé, malgré la perte d'Esmée… Son regard remontait vers celui de son interlocutrice, se plongeant dans le sien. Pas un mot, juste une façon, silencieuse, de voir comment elle se sentait, si elle prenait tant sur elle que ça…

Puis il détournait le regard, retirait sa main de son bras... L'imprévisible tendresse était remplacée par ce mur froid, rappelé à lui quand il comprenait qu'il n'était pas comme d'habitude, qu'il devait se protéger et ne penser qu'à cette vengeance... Même si cela ne l'empêche pas d'aider la blonde face à lui. "Dans ma cabine, j'ai tout ce qu'il faut pour vous soigner." Sans même un autre regard, il se détournait, partait vers le port... Aucune réponse n'était attendue qu'il se mettait déjà en route, pour éviter qu'elle ne parle de ça...
Sophie Roy
Sophie Roy
Arrivée sur les îles : 05/06/2020
Aventures : 18
Crédits : 2u2

you can't change me - ft Sophie Empty Re: you can't change me - ft Sophie

Mar 11 Mai - 20:46
Un regard, il n’était pas difficile de se rendre compte du changement chez l’homme en face de moi. Impossible de ne pas réaliser cette noirceur, ce froid… Il fixait le sang qui coulait sur mon bras, ce liquide vermeil pouvant tâcher tant de choses avant qu’il ne relâche mes épaules. Il ne m’entendait plus, je parlais dans le vide… J’avais beau lui dire que ça allait, faire diverses remarques plus rien ne le touchait…

Je ne pouvais qu’observer la scène.
Voir le sang couler, les corps tomber ou s’en aller…
Je ne pouvais rien faire d’autre.

C’était désagréable d’être aussi restreinte, de ne rien pouvoir effectuer. On se sentait si… Inutile. Incapable de réagir par soi-même… Mes prunelles se voilant quelques instants sans que je ne le réalise, jusqu’à entendre à nouveau sa voix, secouer doucement la tête.

Un véritable Diable des Mers, même si nous étions sur terre actuellement. Je ne voulais réellement pas être contre lui, je ne tiendrais pas une seule seconde… Je mourrais tellement aisément contrairement à ceux capable de se battre, de se défendre… J’évitais d’imaginer des tripes attrapées par une main transperçant le corps…

Je le voyais reprendre le tout, revenir vers moi et prendre mon bras… Avec douceur. C’était surprenant. Agréable, mais surprenant… Surtout vu juste avant… Et le fait que le sang était toujours bien présent sur la lame… Heureusement que je ne tournais pas de l’œil trop rapidement ou que je ne vomissais pas dans une telle situation…

Avant de croiser son regard, d’essayer de continuer de camoufler de mon côté la douleur que ça faisait même si ce n’était pas bien grave. Même moi je le savais… C’était juste… Douloureux… Supportable, mais les risques restaient présents si la blessure n’était pas soignée. Je ne relevais pas cet instant plus… tendre ? Alors que je faisais face à nouveau à un mur, à ce cœur fermé…

« - Je vous suis… »

Une simple réponse, même si je pensais à nouveau à ce qu’il y avait eu juste avant… Cet événement, cette tendresse et ce froid revenant… Le tout se mêlant. Je me doutais qu’il ne voulait pas que je mentionne sa manière d’être, je n’étais pas idiote… Même si ça avait été agréable.

« - Par contre, je vous jure que si j’ai encore plus mal, mon pied va voler là où je pense ! »

Une tentative d’humour, je me doutais qu’il ferait attention, qu’il savait ce qu’il ferait. Je marchais, mes yeux se perdant sur le sang coulant encore, c’était si… ah… La vie ne tenait qu’à un fil ici, je le savais et pourtant…

« - Vous savez donc soigner certaines plaies, vous êtes capable de tant de choses. »

Essai de dialogue tout simple, un léger sifflement douloureux quittant mes lèvres au moment où je faisais un faux mouvement, que je malmenais mon bras par pure maladresse… Par pur réflexe en réalité. Je le rattrapais, observais le port, les navires…

« - Nous y sommes, je pense. »

Un « je pense » alors que je connaissais parfaitement le navire de John, que je l’avais vu à de nombreuses reprises. Montée dessus et entrée dans sa cabine ? Non… Pas encore du moins… Il fallait dire que les femmes n’étaient pas les mieux accueillies dans ce monde… Certaines se travestissaient, c’était « connu », même si assez rare… La majeure partie, comme moi, restait tout simple à terre.
Contenu sponsorisé

you can't change me - ft Sophie Empty Re: you can't change me - ft Sophie

Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum